Accéder à ses données professionnelles : sécurité et ergonomie en question

Un chiffre, une faille, une réalité têtue : plus d’un tiers des entreprises françaises ignorent encore les évaluations obligatoires des risques liés au travail sur écran. Depuis 2017, la loi les y oblige, mais les statistiques de l’INRS montrent que la pratique ne suit pas toujours. Pendant ce temps, les troubles musculosquelettiques progressent, s’insinuant dans le quotidien des salariés, pendant que les équipes RH jonglent avec des règlements parfois déconnectés des usages réels.

Une partie des employeurs mise tout sur la sécurité numérique, quitte à reléguer l’ergonomie au second plan. Le résultat : des postes verrouillés mais inconfortables, où la protection des données s’oppose au confort d’utilisation. Les textes officiels, eux, peinent à suivre la cadence des nouveaux outils, du télétravail à la multiplication des plateformes de connexion.

Travailler sur écran : quels risques pour la santé et la sécurité au quotidien ?

Chaque jour, des millions de salariés passent huit heures, parfois davantage, devant leur écran. Les signes d’alerte s’additionnent : yeux qui tirent, nuque raide, dos fatigué. À force de postures figées et de gestes répétitifs, les troubles musculosquelettiques s’installent. Selon l’assurance maladie, ils pèsent désormais pour près de 87 % des maladies professionnelles reconnues. Côté employeur, l’obligation est claire : évaluer ces risques, les consigner dans le DUERP. Sinon, la prévention reste lettre morte et le mal s’enracine.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Derrière l’ergonomie du poste se cachent d’autres menaces, plus insidieuses : surcharge mentale, stress, tension avec la hiérarchie ou les collègues. Le numérique, censé simplifier la vie, peut aussi l’alourdir. L’intelligence artificielle, les robots collaboratifs, ces « cobots » qui partagent l’espace avec les humains, amènent leur lot de défis, soulignés par la commission européenne : risques éthiques, pression psychologique, besoin d’adaptation constant. Le quotidien s’en trouve bousculé, parfois jusqu’à la fracture.

La gestion des données professionnelles vient ajouter une couche supplémentaire. Sécuriser l’accès aux fichiers, garantir la confidentialité, gérer les connexions à distance : autant d’exigences qui s’entrechoquent avec la nécessité d’un poste pratique et fluide. Des solutions existent, à l’image de Mon Espace Securitas, qui permet de consulter ses informations en respectant les normes RGPD, sans transformer chaque accès en parcours du combattant. Ici, sécurité informatique et prévention santé doivent avancer main dans la main : impossible de choisir l’une au détriment de l’autre.

Former, aménager, écouter : la prévention passe aussi par ces étapes concrètes. Les causes organisationnelles, open space bruyant, lumière agressive, horaires décalés, se mêlent aux risques physiques. Chacun, salarié comme employeur, a un rôle à jouer pour que la santé ne soit jamais sacrifiée sur l’autel de la productivité.

Prise en main d

Des solutions ergonomiques concrètes pour prévenir les troubles musculosquelettiques en entreprise

Aborder l’ergonomie, c’est bien plus que choisir le bon fauteuil ou régler la hauteur d’un écran. Il s’agit d’une approche globale, où chaque détail du poste est analysé en profondeur, avec l’appui d’un ergonome qui observe, questionne et adapte selon les réalités du terrain.

Cette démarche se traduit par des actions ciblées, qui vont de l’aménagement du bureau au choix des accessoires et à la planification des temps de pause. Les solutions passent par des réglages, certes, mais aussi par une réflexion sur l’organisation du travail, la diversité des tâches et la fréquence des pauses. L’objectif : limiter les gestes répétitifs et les postures statiques qui abîment à la longue.

Pour préciser les leviers d’action, voici les points clés sur lesquels s’appuyer :

  • Analyse de la situation de travail : chaque poste fait l’objet d’un diagnostic précis, adapté à la réalité, loin de toute solution passe-partout.
  • Plan d’action personnalisé : défini avec l’ergonome, il cible les besoins spécifiques du poste et de la personne.
  • Formation et information : sensibiliser les équipes, transmettre les bons gestes, apprendre à repérer les signaux faibles : c’est là que la prévention prend tout son sens.

L’ergonomie, loin d’être un simple gadget, devient alors un véritable moteur de performance collective. Quand elle est intégrée à la stratégie de prévention, en lien avec les représentants du personnel, elle soutient la qualité de vie au travail et la productivité. La santé, la sécurité et l’efficacité ne sont plus des cases à cocher : elles avancent ensemble, et c’est toute l’entreprise qui y gagne.

Accéder à ses données professionnelles : sécurité et ergonomie en question